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Naufrage du Xelo : Il y a anguille sous roche 

Au vu des derniers développements de cette affaire, on apprend qu’il a été décidé d’interdire à l’ensemble de l’équipage de quitter le territoire tunisien. La piste criminelle est donc prise très au sérieux, d’autant plus que le port de Damiette en Égypte a officiellement démenti l’information selon laquelle le vétuste navire âgé de plus de 40 ans serait parti de cet endroit.

L’étau se resserre autour de l’équipage du navire Xelo dont le naufrage menace toujours nos côtes. Lors des premiers interrogatoires déjà, les déclarations des membres de l’équipage brillaient par leurs contradictions.

Au vu des derniers développements de cette affaire, on apprend qu’il a été décidé d’interdire à l’ensemble de l’équipage de quitter le territoire tunisien. La piste criminelle est donc prise très au sérieux, d’autant plus que le port de Damiette en Égypte a officiellement démenti l’information selon laquelle le vétuste navire âgé de plus de 40 ans serait parti de cet endroit.

Selon une déclaration du procureur de la République près le Tribunal de première instance de Gabès, la période d’interdiction de voyage a été fixée à 15 jours, susceptible d’être renouvelée et ce pour le besoin de l’enquête.

Une enquête qui se dirige doucement vers la piste criminelle. Le périple du Xelo laisse à penser qu’il y a forcément anguille sous roche. 

En effet, entre le 8 avril et le jour du naufrage à quelques kilomètres du golfe de Gabès, le navire aurait soudainement disparu des radars, ne donnant plus aucun signe de vie.

La convention Safety of Life at Sea abrégée (SOLAS) est une convention internationale qui exige que tous les navires d’une certaine taille soient équipés du système d’identification automatique (AIS). Ce dernier doit en permanence être enclenché «sauf lorsque des accords, règles ou normes internationaux prévoient la protection des informations de navigation».

La désactivation du système AIS, qui peut éviter au navire d’être détecté est considérée comme une «intention frauduleuse». 

Selon la convention sur la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS), la désactivation volontaire du système AIS est une entorse grave à la réglementation.

Par ailleurs, une information importante laisse entendre que l’équipage a « camouflé sa navigation et manipulé le système de diffusion pour refuser la transmission des données AIS, ce qui ne permettra pas à l’armateur ou au capitaine de bénéficier des couvertures d’assurance internationale ».

Pour rappel, l’équipage du pétrolier « Xelo », de 58 mètres de long sur 9 mètres de large et faisait route vers l’île de Malte en provenance du port de Damiette, en Egypte, avait demandé vendredi dernier à entrer dans les eaux territoriales tunisiennes face aux mauvaises conditions météorologiques.

Le navire, battant pavillon de la Guinée équatoriale, qui contenait dans ses cuves l’équivalent de 750 tonnes de pétrole, a commencé à prendre l’eau et a finalement coulé dimanche à environ 7 km du golfe de Gabès.

L’équipage du cargo en question est composé de 7 membres, ayant tous été secourus par des unités du port de commerce de Gabès avant que le navire ne sombre.

(Karim Ben Said avec TAP)

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